20 de septiembre de 2024

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« Je serai une adulte sauvage », un Ovni artistique « made in Morlaix »

« Je serai une adulte sauvage », un Ovni artistique « made in Morlaix »

Un « work in progress » de la pièce a déjà été joué en avril dernier aux Plateaux Sauvages, à Paris. Et une petite partie a été présentée ce lundi, au Café de la Gare, toujours à Paris, dans le cadre d’une soirée consacrée à « l’imprescriptibilité des crimes sexuels sur mineurs ». Une nouvelle étape de travail sera

Un « work in progress » de la pièce a déjà été joué en avril dernier aux Plateaux Sauvages, à Paris. Et une petite partie a été présentée ce lundi, au Café de la Gare, toujours à Paris, dans le cadre d’une soirée consacrée à « l’imprescriptibilité des crimes sexuels sur mineurs ». Une nouvelle étape de travail sera présentée au public le 8 mars au Roudour, à Saint-Martin-des-Champs, après une résidence de cinq jours. Logique. Car « Je serai une adulte sauvage », de la compagnie Monstera in the Wild, est un pur produit local. Son autrice et metteuse en scène, Cécile Geindre, a des origines morlaisiennes. Quant à la création musicale, elle est l’œuvre du Lanmeurien Éric Cervera. Le département Gaco Arts de l’IUT de Morlaix, la MJC, le Roudour, bien sûr, ainsi que Cécile Pouliquen, du bar le Ty Coz, à Morlaix, qui officiera en tant qu’ingénieure son, font partie intégrante du projet.

« Récit intime mais universel »

« Je serai une adulte sauvage » est la première création de Cécile Geindre, actrice au parcours atypique, formée au conservatoire de Genève (Suisse) et diplômée de l’Académie de théâtre de Saint-Pétersbourg (Russie). Un objet artistique puissant que la comédienne, passée par le cinéma, a mis deux ans à écrire, dans le sillage du mouvement #Metoo. « C’est un récit intime mais universel. Une sorte de confession nécessaire, racontée de façon poétique, dans un langage physique particulier. C’est un combat important. Contre la misogynie. Ça parle du déni, aussi. Mais ce n’est pas un documentaire et ce n’est surtout pas donneur de leçon », souffle celle qui, sur scène, accompagne Santana Susnja. Danseuse, comédienne et performeuse, cette dernière a notamment travaillé avec Phia Menard et Nathalie Broizat.
Elle joue le rôle d’une femme qui tente de se reconstruire, d’accoucher d’elle-même, après avoir pris conscience de cette blessure matricielle que représente la violence sexuelle dont elle a été victime. Sorte d’Alice au Pays des Merveilles, elle suit un lapin blanc (interprété par Cécile Geindre), voix intérieure faisant office de maître de cérémonie.

Le son, acteur à part entière

« Ce spectacle s’adresse à tout le monde, particulièrement aux adolescents (à partir de 14 ans, NDLR) et jeunes adultes. Parce que j’aurais eu besoin d’entendre ces témoignages à leur âge. Il s’adresse aussi aux agresseurs, aux prédateurs inavoués », renseigne Cécile Geindre. Dont le pari, réussi, a été de transformer, grâce au pouvoir de l’imaginaire, un événement traumatique en or.

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Dans cette pièce, qui permet d’ouvrir la discussion sur la thématique du consentement, à des fins de prévention, les mots résonnent dans un espace dépouillé, où le son, comme la lumière, est un acteur à part entière. C’est là qu’intervient Éric Cervera, chez qui Cécile Geindre a travaillé la semaine dernière dans son studio de Lanmeur. « La construction sonore est comparable à celle d’un film, mêlant musique, sound design, ambiances réalistes ou abstraites, en fonction des scènes », explique le musicien. À la différence près qu’il joue en live, sur scène. Tantôt devant ses machines, tantôt instruments en mains. Si bien que chaque représentation devient unique. La couleur globale est electro. Ça prend aux tripes. Comme le sujet.