A 10 000 mètres au-dessus de Paris, un disque de couleur rouge sombre qui vire au noir, dont les bords deviennent flous et qui disparaît brutalement… Un phénomène étrange observé en 1994 à bord d’un avion par trois membres d’équipage, sur lequel s’est penché le bureau des ovnis, le très sérieux Geipan. «Affaires sensibles» revient le 5 novembre sur ce cas troublant.
Dans son numéro du 5 novembre 2023, «Affaires sensibles» s’intéresse aux ovnis, ces objets volants non identifiés qui fascinent autant qu’ils inquiètent. Le magazine revient notamment sur un dossier étonnant, un cas troublant au point d’avoir attiré l’attention du Geipan (Groupe d’étude et d’information sur les phénomènes aérospatiaux non identifiés), aussi appelé «le bureau des ovnis».
Nous sommes le 28 janvier 1994. A 12h06, un Airbus A320 de la compagnie Air France décolle de Nice pour Londres, avec 24 passagers à son bord. Aux commandes de l’avion, Jean-Charles Duboc, un pilote chevronné de 43 ans (aujourd’hui décédé). Avec lui dans le cockpit, une jeune copilote. Les conditions de navigation sont bonnes, la visibilité excellente, le vol se passe au mieux…
Mais à 13h14, alors que l’avion survole la ville de Coulommiers (Seine-et-Marne), le chef steward, présent dans le poste de pilotage, aperçoit un objet sur la gauche de l’appareil. Il ne ressemble pas à un ballon météo, encore moins à un autre avion… Il semble immense. L’équipage estime sa distance à une quarantaine de kilomètres, son diamètre à 200, peut-être 300 mètres. Quant à son apparence… d’abord rouge, en forme de cloche, il vire au noir et prend la forme d’un disque… puis disparaît.
Contacté, le centre de contrôle de la navigation aérienne de Reims affirme qu’aucun plan de vol n’a été déposé à proximité de leur position, puis avertit le CODA, le Centre d’opération de la défense aérienne. C’est lui qui surveille l’espace aérien français et doit identifier tout appareil qui survole le pays. Ce dernier fait transmettre au pilote l’obligation d’aller déposer à la gendarmerie. Mais – par crainte des railleries ? – l’équipage n’ira jamais faire de compte rendu.
Pourtant, les radars militaires se sont bien affolés ce 28 janvier 1994. Ils ont enregistré la trace d’un objet non identifié pendant 50 secondes, au moment même où les pilotes observaient cet étrange phénomène. Et le plus suprenant, c’est qu’il a disparu simultanément à la vue de l’équipage et des écrans radar… Jean-Charles Duboc ne l’apprendra qu’en 1997, soit trois ans plus tard. Il se décide alors à sortir du silence, et l’enquête du Geipan peut débuter.
Le bureau des ovnis commence par écarter les hypothèses du ballon météorologique, de l’avion de tourisme ou autre artefact volant (auxquels «les caractéristiques d’évolutions aéronautiques ne correspondent pas»). Reste que l’«on a un objet matériel, c’est sûr…» Voici la conclusion de l’enquêteur, à l’époque :
«C’est un ovni, un objet volant non identifié. Je l’ai classé comme étant le cas d’ovni le plus remarquable qu’on ait enregistré depuis la création du Geipan.»
Jean-Jacques Velasco, responsable du Geipan de 1983 à 2004
dans «Affaires sensibles»
Extrait de «Les dossiers choc du bureau des ovnis», un document à voir le dimanche 5 novembre 2023 dans «Affaires sensibles», une coproduction France Télévisions, France Inter et l’INA, adaptée d’une émission de France Inter.
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