Internationaux de France de badminton à la Glaz Arena de Cesson-Sévigné, du 24 au 29 octobre 2023
La collaboration entre le Danois Viktor Axelsen, numéro 1 mondial de badminton, et le Briochin Grégoire Deschamp a commencé de la manière la plus simple du monde : par un message. Et voilà que le Breton est parti, en juin dernier, s’entraîner avec une légende du bad mondial, dans son centre de Dubaï. Après une première expérience d’une semaine, il y est reparti en septembre, pour deux semaines cette fois-ci.
« uand il n’est pas en tournoi, Viktor (Axelsen) s’entraîne à Dubaï et il choisit toujours deux ou trois autres joueurs pour s’entraîner avec lui, précise Grégoire Deschamp. Il m’envoie un message et si je suis dispo, je viens Une simple formalité, qui n’est pourtant pas rien pour le badiste de 20 ans seulement et 242e mondial « ersonnellement, ça m’apporte énormément, je prends plein de conseils, apprécie-t-il.
Déjà double médaillé olympique
Le Breton a donc la chance de côtoyer l’un des meilleurs joueurs de badminton de sa génération (29 ans), qui n’a plus quitté sa place de numéro 1 mondial depuis le 1er décembre 2022. Médaillé de bronze aux Jeux Olympiques de Rio en 2016, il a été sacré champion olympique à Tokyo en 2021. Au total, ce ne sont pas moins de 38 tournois que le géant danois (1,94 m) a remportés depuis ses débuts sur le circuit en 2010.
Une archi-dominance sur le terrain qui ne l’empêche pas d’être « s mpa et drôle » des mots de son partenaire d’entraînement. « D prime abord, quand tu le vois sur le terrain, il paraît un peu arrogant, hautain. J’avais un peu peur, la première fois que je l’ai rejoint, que ce ne soit pas trop la rigolade à l’entraînement, qu’il ne me laisse pas le droit à l’erreur. Mais pas du tout » apprécie Grégoire Deschamp.
Il n’a pas fait de médaille aux Mondiaux (éliminé en quarts de finale), pas grave, la semaine d’après, il gagne en Chine sans concéder aucun set.
« U e mentalité exceptionnelle »
Au-delà de ses performances (76 % de victoires depuis le début de sa carrière), c’est son état d’esprit qui a marqué le Breton. « I a une mentalité exceptionnelle. Il n’a pas de moment où il se sent moins bien. Il n’a pas fait de médaille aux Mondiaux (éliminé en quarts de finale), pas grave, la semaine d’après, il gagne en Chine sans concéder aucun set » relate-t-il, impressionné.
Dans le monde du badminton, Viktor Axelsen est un Ovni. Bilingue en Chinois, pays roi du bad où il est très populaire, il est presque le seul Européen (avec l’Espagnole Carolina Marin) à rivaliser avec les Asiatiques. La première raison est certainement culturelle : « C est le deuxième sport derrière le football là-bas » rappelle Grégoire Deschamp. D’ailleurs, les chiffres parlent d’eux-mêmes : depuis l’introduction du badminton aux Jeux Olympiques, à Barcelone, en 1992, seules quatre des 32 médailles en simples hommes n’ont pas été remportées par des Asiatiques, et tous les médaillés sont Danois. Deux d’entre elles sont autour du cou d’Axelsen.
En quête d’un deuxième titre consécutif aux internationaux de France
Mais sa base et sa technique n’y sont pas non plus étrangères. « Il n’a pas beaucoup de parties de jeu où il n’est pas fort, sourit le Briochin. Sa seule faiblesse, ce sont sur les volants bas, qu’il a du mal à aller chercher à cause de sa taille. Et encore… Sinon, quand il est en main haute, il est hyperprécis, hyper puissant. » Hristo Popov, l’un des frères stars du badminton français, était à ça de le battre, deux fois, dont lors de la finale des Jeux Européens, mais les badistes mondiaux sont rares à pouvoir se targuer de prendre le dessus sur le Danois.
Tenant du titre aux Internationaux de France (qui se disputent habituellement à Paris), Viktor Axelsen attirera sans aucun doute tous les regards de la Glaz Arena. À huit mois des Jeux, il pourrait un peu plus se placer comme l’ultra-favori pour succéder à lui-même à Paris 2024.
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