17 de diciembre de 2024

Extraterrestres

Informaciones Exclusivas sobre extraterrestres y ovnis en todo el mundo.

L’Ovni musical The Strangers atterrit sur la planète Rendez-vous soniques

L’Ovni musical The Strangers atterrit sur la planète Rendez-vous soniques

Leeroy raconte la genèse de The Strangers, groupe invité aux Rendez-vous soniques de Saint-Lô (Manche) le samedi 11 novembre 2023 : « On était comme des ados dans leur garage. » Le groupe The Strangers devrait mettre le feu pour clôturer le samedi 11 novembre 2023 le festival des Rendez-vous soniques à Saint-Lô (Manche). | ADÈLE & JULES SALTERS Ils

Leeroy raconte la genèse de The Strangers, groupe invité aux Rendez-vous soniques de Saint-Lô (Manche) le samedi 11 novembre 2023 : « On était comme des ados dans leur garage. »

Le groupe The Strangers devrait mettre le feu pour clôturer le samedi 11 novembre 2023 le festival des Rendez-vous soniques à Saint-Lô (Manche). | ADÈLE & JULES SALTERS

Ils devraient enflammer la soirée de clôture des Rendez-Vous soniques sur la scène du Normandy à Saint-Lô (Manche) samedi 11 novembre 2023 : The Strangers est un ovni musical issu des cerveaux d’Hervé Salters Général Elektriks, Leeroy (Saïan Supa Crew) et l’Américain Lateef The Truthspeaker.

Un concept album sous forme de roadmovie sonore d’anticipation, symbiose entre la funk cosmique d’Hervé Salters, le flow implacable de Leeroy et le rap du Californien Lateef the Truthspeaker. Le groupe propulse ses auditeurs en 2222. Dans un monde aux frontières abolies où les guerres ont disparu, où le monde a été refaçonné par le réchauffement climatique et où les gens sont obligés de voyager. Résultat ? Un mélange explosif et solaire où se rencontrent en quelque sorte l’univers d’un Kaytranada (musicien électronique canado-haïtien, producteur et DJ), le roman Un monde meilleur de l’écrivain Aldous Huxley, le cyberpunk et la musique de NWA (groupe de hip-hop).

Lire aussi : Prix abordables pour concerts de qualité : la politique tarifaire des Rendez-Vous soniques décryptée

Comment est née votre groupe et cet objet musical unique ?

Hervé (Salters, NDLR) avait cette idée de partir sur un concept album dystopique. Lui et moi, on se connaît, on a travaillé ensemble de manière sporadique, sur mon album Noir Fluo ou son titre Corne de Gazelle. Lateef et Hervé ont déjà collaboré sur des projets. Avec Lateef, on s’était déjà vu sur des dates de General Elektriks, mais on n’avait jamais travaillé ensemble. Tout a commencé en juillet 2022, au festival Jazz des Cinq continents à Marseille. General Elektriks a mis le feu sur scène, Lateef et moi, on y a fait quelques interventions. À la sortie des loges, l’idée de devenir les Strangers est née immédiatement.

Lire aussi : « La musique a été un exutoire » : Maddy Street, une pépite à découvrir aux Rendez-vous soniques

« Comme des ados dans leur garage »

Vous décrivez votre collaboration comme étant une alchimie créative…

Avec les années, c’est rare quand la magie opère tout de suite. Là, c’était évident. Tout était fluide, spontané, clair, posé. Pour une chanson comme Movin’, l’instru’qu’Hervé a pondu au début est quasiment la version finale. Lateef a posé son premier couplet, j’ai copié le schéma et on avait la chanson. Du tac au tac, en se challengeant ! Comme des ados dans leur garage qui ont un groupe du rock. Et puis, Lateef et moi, on ne se connaissait pas. Mais c’était comme si on avait travaillé ensemble depuis des années ! C’est tellement précieux et rare quand tu montes sur scène avec un mec pour la première fois après trois heures de répétition et que ça fonctionne tout de suite. Il faut chérir ce moment.

Cette fluidité-là, ça ne vous rappelle pas vos débuts dans le rap ?

Bien sûr, ça me rappelle vraiment mes premiers instants… Quand on débarquait dans les MJC, avec le sac à dos, qu’on faisait des open-mic, qu’on rappait, qu’on rencontrait des gens. Avec le Saïan Supa Crew, ça s’est fait comme ça, à traîner ensemble, à se voir des concerts, en studio. Et d’un coup, on a fait un groupe ! Toute une époque qu’on a perdue parce qu’on a évolué et que ça bouge. Et quand tu retrouves ça, tu te dis que tu renoues un peu avec l’essence de pourquoi tu fais de la musique.

Lire aussi : Qui sont Zaho de Sagazan, Olympe Chabert et Gabi Hartmann, qui joueront aux Rendez-vous soniques ?

Inspirés par le manga Akira

Pourquoi être parti sur ce format de concept album ?

Parce que ça pousse la créativité et ça permet de trouver des émotions particulières. Par exemple, il y a des références et des concepts qui sont des pièces uniques dans la musique, où on s’est dit que c’était particulier et fort : Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band des Beatles, St. Elsewhere de Gnarls Barkley ou plus récemment L’Étrange Histoire de Mr. Anderson de Laylow.

Lire aussi : ENTRETIEN. « J’ai pu montrer une autre facette de moi » : Adé se confie avant les Rendez-vous soniques

Comment créé-t-on une dystopie musicale ?

On s’est dit qu’il y aurait toujours des groupes en tournée en 2222 ! On s’est demandé comment on pouvait imaginer ce futur ? On a pensé à un futur où on aurait aboli toutes les frontières, sans guerre, où les gens seraient, dès l’enfance obligés de voyager pour connaître les cultures, avec tous les problèmes que ça peut engendrer. Car peut-on imposer un monde meilleur ? Il y avait ça en sous-texte aussi… On est parfois davantage dans l’utopie que dans la dystopie.

Notre souhait, c’était que chaque chanson puisse marcher hors du projet, sans pousser trop loin les détails d’un futur précis. Pour que l’auditeur puisse se façonner ses images. On ne voulait pas faire un futur froid non plus, même si on s’est beaucoup inspiré du futur d’Akira (manga de science-fiction écrit et dessiné par Katsuhiro Otomo) : une œuvre qui nous a bercés et bouleversés.

Les Rendez-Vous Soniques de Saint-Lô sera la deuxième date de la formation. Comment vous appréhendez de défendre cet album sur scène ?

On serait tout frais ! On est en train de mettre au point la construction. Une chose est sûre, ça sera un truc resserré, tout miser sur notre énergie, nos morceaux solides, tout en ramenant nos univers respectifs : hip-hop mais pas que, funk, mais pas que… Et proposer un concert festif qui pète !