L’ailier du XV du Trèfle MacKenzie – dit Mack – Hansen est de la race des ovnis chère à Fabien Galthié. Pas à cause de sa moustache ou du portrait de son sélectionneur Andy Farrell tatoué sur sa cuisse en juin, après un pari avec l’ancien international écossais Jim Hamilton. Mais bien parce que c’est une comète. Il avait marqué 3 essais en 21 matchs de Super Rugby avec les Brumbies de Canberra (Australie) – où il est né, le 27 mars…
L’ailier du XV du Trèfle MacKenzie – dit Mack – Hansen est de la race des ovnis chère à Fabien Galthié. Pas à cause de sa moustache ou du portrait de son sélectionneur Andy Farrell tatoué sur sa cuisse en juin, après un pari avec l’ancien international écossais Jim Hamilton. Mais bien parce que c’est une comète. Il avait marqué 3 essais en 21 matchs de Super Rugby avec les Brumbies de Canberra (Australie) – où il est né, le 27 mars 1998 ? Il en est à 11 en 28 sorties sous le maillot du Connacht, la province du nord-ouest de l’Irlande ralliée en 2021. Surtout, il en a inscrit 9 en 20 sélections depuis sa première cape, le 5 février 2022.
Le dernier en date a été le seul de son équipe face à l’Afrique du Sud, le 23 septembre, à l’issue d’un joli mouvement. Une semaine plus tôt, il avait battu sept Tongiens sur deux crochets intérieurs. Le 7 octobre, contre l’Écosse, il n’a pas marqué et a d’abord dû sortir à la 21e pour un protocole commotion puis définitivement à la 35e, touché à un mollet qui a rendu incertaine sa titularisation face à la Nouvelle-Zélande, ce samedi (21 heures). Mais avant, sa longue course de soutien en travers et son jeu sans ballon avaient été décisifs sur l’essai de James Lowe, son compère de l’aile gauche, dès la 2e.
Mack Hansen’s work off the ball here is absolutely elite. Arcs all the way round into a third wave and times that impeccably; but even points the way to Garry Ringrose, indicating Grant Gilchrist is isolated.
(appreciate the block could have been flagged) pic.twitter.com/Ri8ZikqbFf
— Charlie Morgan (@CharlieFelix) October 9, 2023
C’est d’autant plus remarquable que Mack Hansen n’est ni un monstre physique, ni un petit modèle explosif ou supersonique. Au contraire, son gabarit (1,88 m, 92 kg) en fait un joueur à part, ce que confirme Armand Battle. L’ancien ailier catalan de Perpignan, Colomiers, Grenoble et Castres était lui aussi élancé (et casqué) : « Son profil longiligne le rend atypique. Contre l’Afrique du Sud, il s’est fait secouer sur quelques réceptions de coups de pied, mais il est très adroit dans le jeu aérien, il cherche les espaces et va vite. Il est complet car il ne s’échappe pas en défense, tout en étant dur sur l’homme. Et, malgré sa grande taille, il excelle dans les rucks. »
Imprévisible
Autre ancien attaquant casqué, Vincent Clerc le trouve « discret, sauf dans son look, mais d’une redoutable efficacité. Il est surprenant car on n’a pas l’impression qu’il peut faire des différences énormes. Mais il a une grosse activité, et c’est ce que demande l’Irlande à ses ailiers pour venir en leurres, ou en plus. Il est plus créatif que Lowe, qui a un rôle différent, et amène plus de peps que Keith Earls. C’est plus un instinctif, il sort plus du cadre, veut tenter des duels, des relances là où l’Irlande est d’habitude plus clinique. »
« Il a un très bon équilibre entre être lui-même et être au service de cette équipe »
« Il amène un magnifique état d’esprit, une « joie de vivre » (en français dans le texte, NDLR), de l’imprévisibilité, confirme Pete Wilkins, son manager au Connacht. On ne sait pas toujours ce qu’il va faire et c’est une partie de sa force, ce qui fait qu’il est si dur de défendre sur lui. Dans le même temps, il a beaucoup joué avec l’Irlande, dont des gros matchs, et il comprend très bien son système, il s’y adapte très bien. Ce n’est pas toujours le cas avec les joueurs imprévisibles. Il a un très bon équilibre entre être lui-même et être au service de cette équipe. »
« C’est un sacré personnage et un super joueur, il n’y a qu’à voir comment il est capable de marquer après avoir vite joué une touche pour lui puis trouvé un 50 : 22, nous confiait ainsi Robbie Henshaw après le succès contre les Tonga. Quand il joue comme ça, il est très dur à arrêter. Il est très malin avec son jeu au pied et, en plus, il n’a peur de rien. » Et sans doute pas de la Nouvelle-Zélande, ascendance australienne – par son père, sa mère étant née à Cork, en Irlande – oblige.
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